Étudiant, j’apprends à faire du cinéma dans les banlieues de Dakar avec Massaër Dieng. Emportés par notre élan, nous réalisons un long métrage sans visa (Bul déconné !) présenté dans de nombreux festivals (Fespaco, Carthage, Montréal, New-York, Premiers Plans…) et à la télévision. Je passe ensuite un master de cinéma documentaire et apprend la production aux films du poisson. Je réalise des courts-métrages sélectionnés dans des festivals internationaux (France-Brésil et autres histoires, Agosto) toujours en lien avec le wolof, la jeunesse et l’exil. Puis j’ouvre une deuxième ligne dans mon travail avec le monde portuaire et l’industrie mondialisé. Je réalise Le monde est derrière nous puis une exposition personnelle Seamen’s Club constituée d’installations vidéo circulant dans différents centres d’art contemporain. Ce travail donne naissance à Sea is my country, long métrage documentaire avec Arte France, et je crée dans la foulée le festival international de cinéma Zones Portuaires à Saint-Nazaire. Après le décès de mon compagnon de route Massaër, je retourne à Dakar tourner Yaadikoone, court métrage de fiction diffusé dans de nombreux festivals internationaux ainsi qu’à la télévision. C’est là que je croise l’histoire de Battling Siki, qui ne m’a pas quitté depuis. J’alterne entre documentaires de création (Minéral, Sur terre ou ailleurs) et fiction (Le roi et l’Empereur, 2024, bientôt diffusé sur France 2) sans perdre de vue Siki avec lequel je fais la sélection annuelle du Groupe Ouest. Produit par Nicolas de Rosanbo et Céline Vanlint pour Eddy Cinéma, La légende de Louis Fall sera mon premier long métrage, trouvant sa source dans mon parcours africain et ses décors dans les friches industrielles de Saint-Nazaire.

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Next to his anthropolgy studies, Marc Picavez created the Makiz’Art association and directed a first film, Bul déconné ! (awarded in Dakar, Montréal, Ouidah and San Francisco) with Masaër Dieng.
He directed then two solo projects: France-Brésil et autres histoires… (fiction 12’,2007), awarded in several festivals, Agosto, (Fiction 29’ – 2010) and two documentaries : Le monde est derrière nous (23’ – 2013) and La mer est mon royaume (56’ – 2015, Arte).
Marc also explores for the vidéo installation territory with his individual exposition Seamen’s Club produced by the LIFE (Lieu International des Formes Emergentes) of Saint-Nazaire.

Yaadikoone is inspired by the feature film scenario Dakar en attendant la pluie, which Marc has co-written and further developed with Massaër Dieng before his coauthor’s death. The project’s destiny is rewriting.